Philae : ce qui marche, ce qui ne marche pas !

D’après le site le monde.fr

Image prise par le module Philae, dont on aperçoit l'un des trois pieds, de la comète "Tchouri".  Une des toutes premières photos prises par Philae
  • 8/10 pour résumer la mission après l’atterrissage de Philae sur la comète « Tchouri ».
    Sur les 10 instruments embarqués à bord du robot Philae (largué par Rosetta) 8 ont été testés et fonctionnent
  •  Si Philae s’est bien posé sur sa cible, à quelque 510 millions de kilomètres de la Terre, il s’y maintient pour le moment en équilibre sur ses trois pieds.
    Les deux harpons qui devaient le tenir au sol ne se sont pas déployés. Il n’est donc pas attaché à la surface.

 Les instruments embarqués :

Civa : conçu par l’Institut d’astrophysique spatiale, à Orsay, il contient sept caméras miniaturisées identiques qui permettent de réaliser les images panoramiques de la surface de la comète et de reconstruire la structure de celle-ci en trois dimensions. Civa dispose également d’un microscope visible et d’un imageur hyperspectral qui permettront d’étudier la composition moléculaire et minéralogique des échantillons, lorsque ceux-ci auront été collectés.

Rolis : cette petite caméra orientée vers le bas a permis de montrer les premières vues rapprochées du site d’atterrissage lors de la descente. Désormais, Rolis fera des études de haute résolution de la structure et de la minéralogie de la surface.

Consert : cette sorte de radar a pour objectif de sonder le cœur de la comète. Il fonctionne par un échange de données entre Philae et Rosetta. La sonde en orbite transmet une onde radio qui traverse la structure de la comète, atteint Consert, qui immédiatement renvoie le signal vers la source. La variation du délai de propagation lorsque l’onde passe à travers les différentes parties du noyau permet d’en déterminer la structure.

Romap : cette expérience multicapteurs a pour objectif de mesurer le champ magnétique et les ondes plasma émises par la surface en fonction de la distance de la comète au Soleil. Les différents instruments, situés sur un mât court, y recueillent le champ magnétique, la pression locale ainsi que les ions et électrons présents à la surface.

Sesame : il est composé de trois instruments qui mesurent les propriétés des couches externes de la comète : deux relèvent les propriétés mécaniques et électriques des couches externes, qui sont des indicateurs de l’histoire de l’évolution de la comète. Le troisième étudie la distribution de masse et de vitesse des particules de poussières émises par la surface. La plupart des capteurs se trouvent sous les semelles du train d’atterrissage.

SD2 : c’est la perceuse de Philae. Installée sur le balcon du module et exposée à l’environnement cométaire, SD2 doit creuser à 250 mm sous la surface pour prélever des échantillons. Elle n’a pas pu être mise en action, en raison du défaut d’amarrage du module. En revanche, les différents sous-instruments d’analyse – spectromètre, sonde de contrôle du volume, fours à moyenne (180 °C) et haute température (600 °C), point de nettoyage – fonctionnent.

Ptolemy : cet analyseur de gaz doit permettre de comprendre la géochimie des éléments légers relâchés par la comète, tels que l’hydrogène, le carbone, l’azote et l’oxygène.

Cosac : il doit identifier et quantifier les composés cométaires volatils, notamment les molécules organiques complexes. Comme Ptolemy, il utilise les échantillons prélevés qu’il chauffe dans les fours.

Enfin, deux instruments embarqués n’ont pas encore été déployés. Les scientifiques redoutent que leur action ne soulève le module ou le déstabilise : en effet, la gravitation est si faible sur « Tchouri » que les 100 kilos de Philae n’y « pèsent » qu’un gramme.

APXS : son objectif est de relever des échantillons pour déterminer la composition chimique du site d’atterrissage et son altération éventuelle au cours de l’approche du Soleil. Les données recueillies doivent permettre notamment de comparer la poussière de « Tchouri » aux différents types de météorites connus.

Mupus : l’objectif de cette expérience est de comprendre les propriétés de la matière et son évolution en fonction de la rotation de la comète et de sa distance au Soleil, mais aussi ses modifications en fonction du temps et de la profondeur. Mupus est principalement composé d’un pénétrateur déployé par un bras qui abrite différents capteurs (profondeur, température) et d’un système de cartographie thermique de surface.

Lien Permanent pour cet article : https://trefavensc.fr/?p=10077